C’est l’incertitude qui règne actuellement au Palais du Quirinal. Aucun des partis représentés au Parlement n’a réussi à s’entendre sur le nom du prochain président de La République italienne qui doit succéder à Sergio Matarella. Face à cette crise institutionnelle, les partisans de la monarchie sont montés au créneau et ont proposé que le prince Aimone de Savoie-Aoste soit nommé au strapontin suprême.

C’est une élection qui prend des airs de conclave. Depuis trois jours, les députés du Parlement italien se déchirent sur le nom du successeur au Président Sergio Matarella. Si la fonction reste purement protocolaire, faute d’un consensus, ce scrutin pourrait déboucher sur une crise institutionnelle, laissant une Italie sans chef d’État. Leader de de l’Union monarchique italienne (UMI), une association politique qui revendique près de 70 000 membres, Alessandro Sacchi est intervenu dans le débat qui agite tous les médias locaux. « C’est une crise qui ne peut être résolue que si on décide d’élire un véritable arbitre qui n’est lié à aucun parti politique actuel », assure-t-il. Et de proposer comme alternative, le prince Aimone de Savoie-Aoste, un des deux prétendants au trône d’Italie.

Le prince Aimone de Savoie-Aoste @Dynastie

« Il serait un grand chef d’État »

« Il serait un grand chef d’État. Il a 53 ans, du talent, vice-président de Pirelli Tire en Russie, reconnu dans sa profession, ambassadeur de l’Ordre de Malte auprès de la Fédération de Russie, décoré Chevalier du mérite de la République italienne et reçu régulièrement par Vladimir Poutine dans le cadre de ses fonctions » vante Alessandro Sacchi à Adnkronos, une agence de presse italienne. « Il remplit toutes les exigences que l’on pourrait attendre d’un chef d’État ou d’un roi. Il incarne cet esprit dans lequel les Savoie ont été éduqués et je peux certifier qu’il a été éduqué pour être chef de l’État » ajoute-t-il. Si cette candidature a peu de chances d’aboutir, le leader de l’UMI met la République au défi de l’accepter. « Si elle est si sûre de sa stabilité, cela ne devrait pas faire peur à l’assemblée. Mais quand vous voyez qu’elle refuse toujours le rapatriement des restes du roi Umberto II, cela signifie que non seulement elle a des squelettes dans son placard mais qu’elle n’assume pas son péché originel ».  C’est en juin 1946 que la monarchie a été abolie après un référendum largement truqué.

La république italienne, une supernova très fragile

« Finalement la république est une supernova. A chaque crise, elle ne cesse d’exploser et ce n’est pas une autre élection qui permettra de la résoudre » croit savoir Alessandro Sacchi. Principal intéressé dans cette affaire, le prince Aimone de Savoie-Aoste n’a pas souhaité réagir à la proposition de ses partisans afin de ne pas jeter plus d’huile sur le feu. Selon un sondage daté de 2018, seuls 15% des italiens souhaitent la restauration de la monarchie.

Frederic de Natal