Navire incendié à l’ancre, à l’image du Grand-Saint-Antoine.

C’est un navire qui a fait l’Histoire malgré lui. Flûte de trois mats,  le Grand Saint Antoine revient de Syrie avec une cargaison chargée d’étoffes précieuses. Mais également une bactérie qui va faire des ravages en France, celle de la peste. Négligence des médecins italiens alors que le capitaine a remarqué le décès brutal d’un passager, de 8 matelots et qui le laissent repartir, intervention des armateurs qui évitent la quarantaine grâce à des échevins corrompus, personne ne semble s’inquiéter des risques pris en ce mois de mai 1720. Lorsqu’il apprend que la peste a fait sa réapparition dans le royaume, le Régent Philippe d’Orléans ordonne que le navire et sa cargaison soient brûlés. Il faudra 3 mois pour que l’ordre soit exécuté. L’épidémie va se propager, tuer environ 200 000 personnes. Elle ne sera éradiquée que trois ans plus tard. A la suite de quoi, des « patentes de santé » strictes, furent rendues obligatoires sur l’ensemble de la France.

Frederic de Natal