C’est une semaine de transition qui s’amorce pour la monarchie britannique. Le 11 septembre, la dépouille de la reine Elizabeth II a quitté le château de Balmoral où elle reposait depuis son décès survenu trois jours auparavant. Les funérailles officielles sont prévues dans une semaine à l’abbaye de Westminster. Un million de personnes sont attendues ainsi que plus de 2000 chefs d’État et autres personnalités à Londres, capitale du Royaume-Uni.

C’est à 17 heures, le 11 septembre, que la dépouille de la reine Elizabeth II est arrivée au palais d’Holyrood, résidence officielle des monarques britanniques en Écosse. Le convoi royal a traversé toute la campagne écossaise  depuis le château de Balmoral où la reine a rendu son dernier soupir à l’âge de 96 ans, après soixante-dix ans de règne. Elle sera déplacée aujourd’hui dans la cathédrale Saint-Gilles d’Édimbourg. Des coups de canon seront tirés durant tout le temps de la procession qui doit longer le Royal Mile, l’avenue la plus célèbre d’Édimbourg. Le dernier coup sera tiré lorsque le corbillard royal s’arrêtera devant le perron de la cathédrale où une messe officielle doit être célébrée en milieu d’après-midi, en présence du roi Charles III et de la reine-consort Camilla. Une veillée funèbre est programmée le soir même pour la famille royale. Le nouveau couple royal aura, auparavant, reçu les condoléances officielles des présidents des deux chambres du parlement d’Écosse (Pàrlamaid na h-Alba). Le corps de la reine Elizabeth II restera dans la cathédrale jusqu’au 13 septembre où les Britanniques, qui le souhaitent, pourront lui rendre hommage.

Charles III se place dans les pas de la reine Elizabeth II

Le 10 septembre, devant le conseil d’Accession, en présence de 200 personnes, dont les anciens premiers ministres de sa mère, le fils aîné de la reine Elizabeth II a été officiellement intronisé monarque d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande du Nord, défenseur de la foi (anglicane-ndlr) au cours d’une cérémonie très codifiée et retransmise à la télévision. Un événement inédit dans l’histoire de la monarchie. Lors de sa première allocution télévisée devant les Britanniques, Charles III a promis de se placer dans les pas de sa « mère adorée ». « Je renouvelle devant vous cet engagement de service tout au long de ma vie » a déclaré l’ancien prince de Galles, reprenant à son compte le serment prononcé par sa mère au Cap en 1947.

Des funérailles royales millimétrées 

Le cercueil de la reine Elizabeth II sera ensuite transféré par avion vers Londres, en présence de la princesse Anne où il reposera d’abord à Buckingham Palace, accueilli le soir par le monarque et son épouse. Le 14 septembre, une procession, à laquelle se joindra Charles III, passera par The Mall, Horse Guards, Whitehall, Parliament Street, Parliament Square et New Palace Yard en direction du Palais de Westminster. La célèbre horloge Big Ben sonnera plusieurs fois et des coups de canon seront tirés depuis Hyde Park. Après une messe célébrée par l’archevêque Canterbury, Justin Welby , la reine sera installée à Westminster Hall, la plus vieille section des Chambres du Parlement, sur un catafalque drapé de pourpre. C’est ici que les Britanniques pourront rendre un ultime hommage à la fille du roi George VI et de la reine-mère (Queen Mum) Elizabeth Bowes-Lyon. Le 13 septembre, Charles III s’envolera vers l’Irlande du Nord afin de recevoir également les condoléances des autorités officielles avant un passage au Pays de Galles. Une province du Royaume-Uni dont il a été le prince de 1969 à son avènement, apanage des héritiers de la couronne et qui revient désormais à son fils aîné, le prince William (40 ans).

Les funérailles auront lieu le 19 septembre, décrété jour férié. Un vrai casse-tête diplomatique et sécuritaire pour le gouvernement et la police britannique qui vont devoir gérer plus d’un million de personnes attendues et un millier de chefs d’État invités. Si la liste des participants n’est pas connue, on sait déjà que le président français, Emmanuel Macron, et le président des États-Unis, Joe Biden, seront présents. À la fin de la cérémonie, la reine Elizabeth II sera enterrée dans la chapelle Saint-Georges, au château de Windsor, où repose depuis avril 2021 son époux, Philip Mountbatten, duc d’Édimbourg.

Frederic de Natal

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