Samedi 22 janvier, dans la basilique de Saint-Denis, s’est tenue la traditionnelle messe annuelle donnée par le Mémorial de France à Saint Denys. Une association dirigée par le Prince Henri de Bauffremont. Annoncée à grand renfort de communication sur les réseaux sociaux par ses partisans, le prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, a du annuler sa présence après avoir été testé positif au covid-19.
Samedi 22 janvier, midi. Les cloches de la Basilique de Saint-Denis ont retenti, le murmure d’un passé glorieux, dans cette ville qui accueille la nécropole des rois de France. Le ciel s’est paré de ses habituels habits gris de deuil. Malgré le froid et en dépit de l’absence du prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, touché par le virus du covid-19 qui ne semble épargner personne. Pas même le descendant de Saint-Louis et des Rois Thaumaturges. Près de 400 personnes ont répondu à l’appel du Mémorial de France à Saint-Denys. Fondé en en 1914 par le Prince François-Xavier de Bourbon Parme, cette association s’est donnée pour mission de perpétuer depuis un siècle, conformément à l’ordonnance du 21 janvier 1815 du Roi Louis XVIII, les mémoires du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, tous deux guillotinés en 1793.
Je viens d’apprendre ce soir que je suis positif à la Covid-19, je me vois dans l’obligation et j’en suis désolé de suspendre toutes mes activités jusqu’à mon rétablissement.
— Louis de Bourbon, Duc d’Anjou (@louisducdanjou) January 21, 2022
« Qui n’a pas vu la multitude en panique n’a rien vu…. Tous ces visages à la bouche tordue, ces milliers et milliers d’yeux… ». C’est par cette citation de Georges Bernanos que l’Abbé Snoëk, postulateur pour la béatification de Madame Élisabeth, a débuté son homélie. Regrettant les difficultés de notre époque, qui trouvent leur origine dans la pandémie, il dénoncé les « actes violents contre les chrétiens en France » (sic), n’hésitant pas à faire un un parallèle avec l’époque tourmentée vécue par Louis XVI et qui l’a conduit vers l’échafaud. Evoquant la grandeur et le courage dont on fait preuve Louis XVI et la Famille royale, l’Abbé Snoëk a rappelé que les souverains, tout comme Madame Elizabeth [soeur du roi-ndlr] ont conservé leur foi intacte, jusqu’à la mort. Une cérémonie tridentine célébrée par le Père Thierry Laurent sans l’affluence annoncée par les partisans de l’aîné de la Maison de Bourbon sur leurs réseaux sociaux.
Une hommage a été rendu au roi de France dans la crypte qui lui sert de lieu de repos. Des restes qui ont connu bien des tumultes. C’est le 21 janvier 1815, en grandes pompes, que les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette ont été transférés en la Basilique de Saint-Denis après avoir été retrouvés. En juin 2004, le cœur authentifié de leur fils, Louis XVII, a été installé dans la Chapelle des Bourbons sous le regard du prince Louis-Alphonse de Bourbon et diverses personnalités, signant la fin d’une énigme vieille de deux siècles. A la fin de la cérémonie, les soutiens du duc d’Anjou se sont dispersés avant de se donner rendez-vous l’année prochaine. A la même date.
Arnaud Gabardos