C’est tardivement hier soir que la triste nouvelle est tombée. Micaela Cousino y Quiñones de Léon, comtesse douairière de Paris, s’est éteinte à l’âge de 83 ans. Elle était la seconde épouse du défunt prince Henri d’Orléans, comte de Paris et prétendant au trône de France.
C’est dans son domicile parisien qu’elle affectionnait tant, que le comtesse douairière de Paris s’est éteinte paisiblement à 83 ans. D’origine hispanique, dont les racines généalogiques plongent au sein de l’aristocratie chilienne, elle avait fait une large partie de sa carrière à la radio avant d’intégrer une agence de presse, un groupe reconnu de publicité et une brève incursion dans l’édition à Paris. Ancienne responsable de communication au cabinet du ministre du Budget, Raymond Barre, elle aura à charge divers dossiers importants entre 1978 et 1981.
Princesse de Joinville
Mariée une première fois à Jean-Robert Bœuf (de 1961 à 1964, dont un fils), c’est un 21 janvier (cela ne s’invente pas) 1974 qu’elle rencontre Henri d’Orléans, alors comte de Clermont et fils du prétendant au trône de France, grâce à un ami commun, André Couteaux. Ils ont 5 ans de différence, le courant passe inévitablement entre ce prince aux yeux tristes et cette femme qui ne le ménage pas le moins du monde. Très indépendante et au look tout de cuir, le prince succombe à son charme et va prendre une décision qui ne sera pas sans conséquences. Un divorce avec Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier, en février 1984 puis un remariage civil avec Micaela en octobre suivant provoquera le courroux paternel. Henri d’Orléans sera alors exclu de la succession au trône de France. La mésentente va durer 6 ans et générer quelques soucis financiers au couple. Finalement dans un geste inattendu qui fera même la une de Paris Match, le comte de Paris va accepter de se réconcilier avec son fils aîné et octroyer en mars 1991 à sa seconde épouse le titre de princesse de Joinville avec blason attenant. Une reconnaissance pour Micaela mais qui ne résoudra pas tous les problèmes. Au magazine people Point de Vue-Images du Monde qui l’interroge sur ses sentiments, elle répondra simplement : « Pourquoi faut-il qu’une telle reconnaissance s’accompagne de tant de souffrances ? ».
Comtesse douairière
Il faudra attendre la nullité du mariage religieux du comte de Clermont pour qu’Henri et Micaela ne passent enfin devant l’autel de l’église Saint-Jean-Baptiste de l’Uhabia en 2009. Petit village où la comtesse douairière de Paris (titre pris au décès du prince Henri d’Orléans en janvier 2019 et autorisé par le prince Jean d’Orléans, nouveau prétendant au trône) a vécu une large partie de son enfance. Elle se définissait elle-même « sans vanité ni avide d’honneur, espérant faire avancer l’idée monarchique à sa manière mais reconnaissant volontiers un tempérament colérique ».
Frederic de Natal