C’est un nom entre « Guerre et Paix » qui prend tout son sens aujourd’hui.  La comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky, membre d’une éminente maison de la noblesse russe, a été récemment victime d’un hacker sur les réseaux sociaux où cette mondaine est très active. Selon cette femme d’affaires à succès, petite-cousine de Léon Tolstoï, son opposition au régime du Président Vladimir Poutine, dont elle a été proche un temps grâce à son ex-compagnon, expliquerait pourquoi ses différents comptes ont fait l’objet d’attaques répétées. Une position anti-russe qui n’est pas du goût de son cousin, actuel vice-président de la Douma, qui s’est également exprimé à propos de l’invasion de l’Ukraine.

Son nom est le symbole de tout ce que représente la cuture et l’histoire russe. Peintres, écrivains, compositeurs, officiers militaires, diplomates, médecins, la comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky possède un arbre généalogique éloquent. Parmi les noms de cette famille qui a servi les tsars de Russie depuis le XVème siècle et qui a émigré au Royaume-Uni en 1920, celui du comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (1828-1910), plus connu en français sous le nom de Léon Tolstoï, qui a marqué de son empreinte le monde littéraire. Mais loin des livres ou des chevaux, sa passion, la comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky est une opposante revendiquée au Président Vladimir Poutine, qu’elle a récemment accusé d’avoir fait hacker ses comptes personnels sur les réseaux sociaux.

La comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky @Dynastie

Opposante à Poutine

Interviewée dans la matinale de GB News dans le cadre du conflit russo-ukrainien le 8 mars dernier, la comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky s’est lancée dans une violente diatribe contre le dirigeant du Kremlin et dont l’ex- compagnon, le controversé Sergei Viktorovich Pugachev, a été proche de l’ex-officier du KGB avant de tomber en disgrâce en 2014. Qualifiant le régime de Vladimir Poutine de « continuité directe du régime bolchevique » et affirmant que ses proches sont autant « impitoyables qu’ils ne manifestent aucune émotion humaine face aux événements actuels », elle a expliqué que la psychologie du président russe répondait à une logique de « confrontation avec l’Ouest qui n’a pas disparue » avec la chute de l’URSS et que celui-ci se croyait « menacé en permanence » par ses voisins.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par ALEXANDRA TOLSTOY (@alexandratolstoy)

Face aux journalistes qui lui posaient des questions, Alexandra Tolstoï- Miloslvasky a rappelé qu’elle connaissait bien l’Ukraine pour avoir été marié entre 2003 et 2009 à un cosaque, Shamil Galimzyanov, avec lequel elle a fait plusieurs expéditions sur la Route de la soie. Se félicitant de voir les russes manifester,- « nous devrions être remplis de compassion pour ceux qui bravent le pouvoir » fait remarquer la comtesse-, elle ne craint pas de « perdre la vie » en raison de ses prises de positions. Condamnant l’invasion en Ukraine, la fille du président de l’International monarchist league (IML), ancien candidat UKIP,  a dénoncé la « propagande intense et terrifiante menée par le pouvoir russe » pour justifier cette invasion, une « croisade organisée par Poutine estime que l’Ouest est décadent et qui a débuté par l’annexion du Donbass » pointe encore du doigt la comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky.

Pyotr Olegovich Tolstoï et son ancêtre Léon Tolstoï @Dynastie

Partisan de Poutine

Arrière-arrière-petit-fils de Léon Tolstoï, Pyotr Olegovich Tolstoï est le vice-président de la Douma et cousin de la comtesse Alexandra Tolstoï- Miloslvasky. Il a expliqué sur Russian Centre les raisons de l’intervention armée russe. « Depuis le 16 janvier, l’Ukraine a commencé à mettre en œuvre une réforme linguistique. Le document lui-même est entré en vigueur en 2019. Par exemple, l’interdiction d’utiliser la langue russe a été mise en œuvre. Progressivement, les écoles russes ont été fermées, la dernière en septembre dernier » déclare , agacé, Pyotr Tolstoï. Il accuse le pouvoir ukrainien d’avoir volontairement mis en place une politique de discrimination en dépit des accords de Minsk II qui prévoyait la fédéralisation du pays. Un projet rapidement abandonné par Kiev une fois l’accord de paix signé avec les russes. « Cette position des autorités ukrainiennes est une preuve supplémentaire que l’Ukraine n’a aucun projet de réconciliation avec le Donbass russophone. Qu’en est-il des habitants d’Odessa, Kharkiv et Dnipropetrovsk ? Ces derniers jours, j’ai reçu de nombreux messages via les réseaux sociaux de citoyens ukrainiens qui nous remercient pour notre position et nous demandent de protéger leurs intérêts sur la scène internationale » affirme ce prince de la maison Tolstoï, voix dissonante parmi  toutes celles de la communauté internationale qui ont décidé de mettre la Patrie de Pierre le Grand au ban des nations.

Frederic de Natal