Face à la statue équestre de Napoléon Ier à Rouen, malmenée par plusieurs mois de controverse, le prince Joachim Murat a rendu hommage à l’Empereur. La date n’est pas anodine. Le 15 août, fête de l’Assomption, est aussi celle de la Saint-Napoléon pour les passionnés du Premier Empire.

Aux côtés d’une délégation des Anciens combattants et de France Bonapartiste, de David Saforcada, président de l’Appel au Peuple (AuP), présent à titre privé, le prince Joachim Murat s’est rendu à Rouen. La capitale normande a été au centre d’une vaste polémique lorsque la municipalité a décidé de remplacer la statue équestre de Napoléon Ier par une œuvre représentant l’avocate féministe Gisèle Halimi. Face à l’indignation générale et à des accusations de wokisme, une polémique relayée par la presse nationale et régionale, le Maire Nicolas Mayer-Rossignol a décidé de soumettre le projet à la vox populi.  Le 6-8 décembre 2021, 68% des participants à cette consultation populaire ont plébiscité le retour de la statue déboulonnée. Présente depuis 1865, la mairie n’a eu d’autres choix que de la remettre sur son socle sous l’œil des caméras.

Joachim Murat évoque la grandeur de la France

Rendant hommage à la grandeur de la France, le prince de Pontecorvo a déclaré « (…) qu’il ne fallait pas oublier que ce sont les armées de la révolution qui ont porté le cœur des Lumières en Europe ». « Le principe d’égalité de tous devant la loi s’est diffusé sur tout le continent, et même au-delà. Aucun autre projet humain n’a connu un tel succès et nous pouvons être fiers d’en avoir été les initiateurs » a déclaré le descendant direct du maréchal du même nom, figure indissociable de la légende napoléonienne.

La date de cette visite n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspond à la Saint-Napoléon. Instituée par décret en 1806, jour anniversaire de la naissance de l’empereur, elle a été une fête nationale sous le Premier et le Second Empire. « Napoléon Ier nous gouverne encore aujourd’hui, car nous lui devons nos institutions, des lois et de décrets et principalement le code civil qui régit encore actuellement beaucoup de peuples européens » a également rappelé Brigitte Brière, ancienne adjointe au Maire de Rouen.

La cérémonie, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes, s’est clôturée sous les cris de  « Vive l’Empereur ».

Frederic de Natal