La monarchie des Hohenzollern tombée, la jeune république de Weimar est traversée par un vent révolutionnaire. C’est la révocation du chef de la Police par le Conseil des commissaires du Peuple qui met le feu aux poudres et va déclencher ironiquement la révolte des « spartakistes », terme générique pour désigner les communistes. Au sein de l’appareil rouge, les tensions sont vives. Les principaux cadres ne sont pas d’accords entre eux sur l’attitude à adopter. Karl Liebknecht, tête pensante du parti, est en opposition avec la pasionaria radicale Rosa Luxemburg qui n’entend pas s’allier avec les partis socialistes-démocrates modérés qui ont déclenché des grèves. Les spartakistes rejoindront finalement les manifestations qui seront réprimées dans le sang.
Frederic de Natal