Profondément catholique, Charles Ier a été béatifié en 2004 par le Pape Jean-Paul II. A l’occasion du 100ème anniversaire de sa mort, une relique appartenant au dernier empereur austro-hongrois a été solennellement déposée dans la cathédrale Saint-Guy du château de Prague, le 24 avril dernier, en présence du chef de la maison impériale des Habsbourg-Lorraine.

Empereur-roi d’Autriche-Hongrie (1916-1918), Charles Ier de Habsbourg-Lorraine était aussi souverain de Bohème. Actuelle République tchèque, il souhaitait associer ce pays à la couronne et réformer profondément l’empire dont il avait reçu les régalia par la grâce de Dieu. La religion catholique a toujours été présente dans la vie de Charles et de son épouse l’impératrice Zita de Bourbon-Parme. Déclaré Bienheureux par le pape Jean-Paul II, l’empereur Charles reste une référence parmi tous les chrétiens.

L’empereur Charles d’Autriche @Photo: www.emperorcharles.org

A l’occasion du centième anniversaire de son décès survenu en 1922, à l’âge de 34 ans, une relique de l’empereur a été déposée dans la cathédrale Saint-Guy du château de Prague le 24 avril dernier. Interrogé par Radio-Prague, le représentant de l’Ordre de Saint-Georges a indiqué que cette relique contenait une partie des côtes de Charles Ier. « Lorsque Charles Ier a été béatifié, une de ses côtes a été prélevée. L’os a été transporté au Vatican où des morceaux de cette côte ont été placés dans des reliquaires. Elles sont maintenant conservées en symbole de vénération du monarque défunt » a déclaré Milan Novák. Lors de la cérémonie à laquelle a assisté le nonce apostolique, Giuseppe Silvestrini, et l’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine, chef de la maison impériale, il a été rappelé le rôle important joué par l’empereur Charles lors du premier conflit mondial et ses nombreuses actions en faveur de la paix durant la Première Guerre mondiale, qui restent encore un exemple à suivre en ces temps incertains. « Il a hérité d’un empire composé de 50 millions de personnes de différentes ethnies en Europe centrale au temps d’un massacre général mondial. Chrétien dans le cœur et l’âme, il n’a jamais cautionné ce qu’il se passait et il a redoublé d’efforts pour mettre fin au conflit » a précisé Milan Novák à Radio Prague.

La relique a été intégrée au Trésor de Saint Wenceslas, parmi lequel figure une autre relique, celle du bras de Saint-Guy acquis par le roi Wenceslas au Xème siècle.

Frederic de Natal