Le duc de Reichstadt sur son lit de mort dans le palais impérial de Schönbrunn dans la même chambre qu’avait occupée son père triomphant après Wagram et Austerlitz, par Johann Nepomuk Ender @wikicommons

Il n’a régné que 15 jours sur la France, entre le 22 juin et 7 juillet 1815. Fils de l’empereur Napoléon Ier et de l’impératrice Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, Napoléon II a déjà été envoyé en Autriche quand son père doit s’exiler à Sainte-Hélène. Surnommé l’Aiglon par la magie de la littérature, il va vivre toute sa vie dans le souvenir de Napoléon, largement détesté à Vienne. Titré duc de Parme puis duc de Reichstadt, Napoléon II a également porté à sa naissance celui de « Roi de Rome ».  L’empereur des français fut un père aimant, attentionné avec son fils, nouant avec lui des liens affectifs très étroits. Elevé en archiduc d’Autriche, il fut très proche de sa tante, l’archiduchesse Sophie de Bavière, son aînée de 6 ans. Les rumeurs affirment d’ailleurs que le futur empereur du Mexique, Maximilien, serait issu de leur amour caché.  Souhaitant suivre les pas de son père, il s’engagea comme officier dans l’armée impériale d’Autriche. En 1830, sur les barricades de Bruxelles et de Varsovie, son nom fut scandé par les rebelles et les grandes puissances de l’époque songèrent à le placer sur le trône belge. Pris par une pneumonie, il s’éteint deux ans plus tard. Ses cendres, instrumentalisées par l’occupant allemand, ont été ramenées en France en 1940.

Frederic de Natal