Plus de 480 000 personnes rassemblées devant leurs postes de télévision, le 20 décembre dernier. C’est le chiffre qui été révélé par la société Médiamétrie après la diffusion sur la chaîne C8 des premiers épisodes de la série « The Chosen » (L’élu). Basée sur la vie de Jésus de Nazareth, entièrement produite grâce à une plateforme de financement participatif, son producteur, Dallas Jenkins, nous fait partager le quotidien des futurs apôtres qui ont accompagné le Christ tout au long de vie. Une plongée dans les temps bibliques sur laquelle la Revue Dynastie jette un œil averti.

« The Chosen » (L’élu) : une œuvre de foi @Dynastie/screenshot/Youtube/série/trailer

« Tu as payé le prix pour qu’enfin je sois libre ».  La Judée est occupée par les romains qui ont placé sur le trône des Hasmonéens, un rejeton par mariage de cette dynastie turbulente. Hérode le Grand règne en maître sur ce royaume. Face à lui, les prêtres pharisiens dont les pouvoirs ont été réduits par cette nouvelle maison royale à qui ont a prédit la venue prochaine d’un « roi des juifs ». Faisant face à leur sort, les Hébreux attendent patiemment la venue d’un messie qui viendra les libérer du joug et leur rendre leur indépendance. Si cette série ambitieuse s’adresse principalement à des avertis, elle retrace avec justesse les premières années des apôtres dans le village de Capharnaüm (reconstruit dans le moindre détail tels que furent les villages de cette période antique qui démontre un réel effort de documentation) qui vont accompagner Jésus de Nazareth tout au long de son parcours de vie et qui sera mis sur la croix.

« Il est le roi des rois ». La série touche par la passion qui se dégage de chaque scène. Pourtant principal personnage de « The Chosen », Jésus de Nazareth (interprété avec brio par Jonathan Roumie aux traits graves ) apparaît très peu de fois au cours des premiers épisodes (d’une durée de 45 minutes chacun) mais suffisamment pour préoccuper l’inquiétant Préteur Quintus et pour marquer nos consciences. Notamment lorsqu’il rencontre des enfants qui vont former autour de lui, au cours des minutes qui défilent, un auditoire timide à qui il va enseigner des notions telles que l’amour, celle de la justice, l’adhésion à la foi, le don de soi, la sagesse humaine, la prière ou encore la compassion.  Ou quand il libère Marie de Magdala après que celle-ci a sombré dans la folie par suite d’un viol. Les miracles se succèdent, on est pris à la gorge, étreint par l’émotion que l’on soit croyant ou non.

« Vous connaitrez son nom ! »

« Quelle grâce incomparable ». Sur les réseaux sociaux, les commentaires ont été unanimes. La série, qui possède une base dogmatique solide, a conquis tout un public que l’on décèle majoritairement de confession catholique et qui en redemande. Voir au-delà. A l’instar de cet engouement qui a touché toute la planète (les premiers épisodes ont été vus plus de 300 millions de fois, traduits dans plus de 50 langues différentes, téléchargées 117 000 fois en France) mais qui n’échappe pas aux sempiternelles critiques.  Certains ont dénoncé une opération d’évangélisation  quand d’autres ont condamné quelques extrapolations des scènes de la Bible (à noter que la série a été réalisée à travers  le regard des apôtres-ndlr) , la non-conformité de celles-ci ou encore un Jésus trop occidentalisé loin de toutes réalités ethniques du Proche-Orient. On est pourtant séduit par la précision du jeu des acteurs qui incarnent tour à tour Simon Pierre, André, Jacques ou encore Marie de Magdala et qui permettent de mettre en relief certains aspects de la vie des Hébreux contemporains de Jésus. Une chose est certaine :  une fois que vous aurez regardé les épisodes de cette série phénomène, « vous connaitrez son nom » et vous ne l’oublierez…jamais !

Frederic de Natal