Proche du gouvernement brésilien, le prince Dom Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance, héritier au trône impérial, a fait preuve d’une certaine fibre nationaliste dans son message du nouvel An, à l’heure où son pays va célébrer le bicentenaire de son indépendance.
« 2022 ne sera pas n’importe quelle année. En effet, nous célébrerons le bicentenaire de l’indépendance du Brésil du Royaume du Portugal et la création de l’Empire du Brésil, qui a apporté tant d’avantages à notre patrie au cours de près de sept décennies d’existence ». Héritier au trône du Brésil, pour la branche Petrópolis, le prince Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance est revenu sur le bilan laissé derrière elle par sept décennies de monarchie, « une phase heureuse pour les Brésiliens ». Pour le descendant de Dom Pedro II, « le Brésil s’est imposé dans le monde comme une nation respectée, souveraine et économiquement stable, capable de trouver des solutions pacifiques à ses problèmes conjoncturels, hérités de la période coloniale, comme l’esclavage ». « Une période où, par exemple, les libertés individuelles, la presse et le secteur privé ont trouvé un terreau fertile pour se développer et porter leurs fruits » affirme celui qui s’est vainement présenté au poste de maire de l’ancienne capitale impériale.
La monarchie, une solution pour le Brésil
Proche du gouvernement actuel brésilien, ce qui n’a pas été sans provoquer de vastes débats au sein des partisans de sa branche, c’est grâce à la « restauration de la Monarchie que nous reprendrons vraiment le destin réservé par la Divine Providence à notre cher Pays » a déclaré le prince, appelant les élus à organiser un nouveau référendum sur cette question. En 1993, les brésiliens avaient eu le choix entre maintenir la république ou rappeler un empereur sur le trône. Une campagne largement médiatisée et qui avait démontré un attachement des brésiliens envers leur maison impériale, lassés des scandales de corruption. Divisés, les monarchistes n’avaient pas su se faire entendre, recueillant que 13% des voix en faveur de l’institution royale. Récemment, divers médias ont laissé sous-entendre que le président Jair Bolsonaro pourrait mettre en place un tel référendum mais sans commentaires publics de l’intéressé, la perspective d’un référendum reste encore à l’état de rumeurs.
« Le monde continue de se transformer, même au lendemain de la pandémie qui fait encore des victimes. Cependant, les valeurs chrétiennes et familiales ne peuvent pas être oubliées pendant ce processus de redressement économique et social, afin que nous ne devenions pas les otages des idéologies politiques, qu’elles soient « de gauche » ou « de droite » » a rappelé le prince Pedro-Tiago. Il a appelé ses compatriotes à être les « véritables protagonistes de leur histoire personnelle et nationale » pour les festivités à venir.
Frederic de Natal