Au Quai d’Orsay, le 4 décembre, le Grand Prix du Rayonnement Français 2025 a rappelé avec force que l’influence de la France ne relève ni du hasard ni du passé : elle se construit chaque jour par l’excellence, l’engagement et la création. La Revue Dynastie était invitée à cette prestigieuse cérémonie et vous en dévoile les coulisses.
Il est des cérémonies qui dépassent le cadre honorifique pour devenir des actes politiques au sens noble du terme. Le Grand Prix du Rayonnement Français, décerné le 4 décembre 2025 au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, appartient résolument à cette catégorie.
Sous le haut patronage de la Présidence de la République et avec le soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, cette édition 2025 s’est imposée comme une démonstration éclatante de ce que la France sait encore offrir au monde : une puissance d’influence fondée sur la culture, l’intelligence, la création, l’engagement et l’excellence.
Dans un contexte international marqué par la fragmentation géopolitique, la concurrence des modèles et l’érosion des repères culturels, le palmarès du Rayonnement Français sonne comme une réponse claire : la France demeure une nation-monde, capable de conjuguer héritage et modernité, prestige et responsabilité.

Une diplomatie de l’excellence et du sens, des lauréats qui dessinent la France contemporaine
En réunissant au Quai d’Orsay, grâce au travail de tous les bénévoles de l’association, des figures issues des arts, des sciences, de l’humanitaire, de l’économie, de la gastronomie, du sport ou encore de l’environnement, le Grand Prix du Rayonnement Français rappelle une vérité essentielle : le rayonnement ne se décrète pas, il se construit. Il est le fruit d’engagements individuels qui, mis bout à bout, composent une image cohérente et crédible de la France à l’étranger.
C’est à la journaliste Aude Lechrist, muée en maîtresse de cérémonie, qu’est revenue la tâche d’introduire les différents prix, face à Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, l’ancienne ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, divers membres du jury de l’association. Parmi lesquels, on compte l’animateur Stéphane Bern, l’écrivain et ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor, ou encore le président du marché de Rungis Stéphane Layanin, un sponsor de cette soirée, Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS.
Ont été récompensés :
- Le Prix du Rayonnement des Arts, attribué à Jacques Garcia, célèbre un créateur dont les décors et architectures intérieures, de Paris à l’international, réinventent l’art de vivre français avec audace et raffinement.
- Le Prix du Rayonnement Scientifique a distingué la professeure Carole Mathelin, sénologue et présidente de l’Académie nationale de Chirurgie, dont l’engagement médical et scientifique rappelle que la France reste une référence mondiale en matière de recherche, de soin et d’innovation au service de l’humain.
- Le Prix d’Honneur a été remis à Pascal Morand, président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode, consacre une figure clé d’un secteur stratégique où la France demeure une puissance normative et créative incontestée, illustrée chaque année par la Fashion Week.
- Le Prix du Rayonnement Humanitaire a été décerné à Médecins du Monde et à son président Jean-François Corty. Il a souligné une tradition française d’engagement international, fondée sur l’éthique, la solidarité et l’action concrète sur les terrains les plus difficiles.
- Avec Nina Métayer, sacrée Prix du Rayonnement Gastronomique, la France rappelle que sa cuisine n’est pas seulement un patrimoine, mais une scène vivante, innovante et conquérante, portée par une nouvelle génération de talents féminins.
- Prix du Rayonnement Économique, attribué à Éric Duval, président fondateur du Groupe Duval, met en lumière un entrepreneuriat français capable d’allier performance, vision long terme et ancrage territorial.
- Prix du Rayonnement de la Francophonie, a été remis à l’ancienne ministre déléguée à la Francophonie Yamina Benguigui, consacrant une personnalité dont le parcours artistique et politique a fait de la langue française un espace de dialogue, de mémoire et de transmission.
- Avec Isabelle Pacchioni, distinguée pour le Rayonnement Environnemental, la France affirme que l’écologie et l’innovation responsable sont désormais indissociables de son image internationale.
- Le Prix du Rayonnement Sportif a été attribué au pilote Thomas Neubauer, champion automobile Ferrari, illustre une autre forme de prestige français : celui de la performance, de la discipline et de l’excellence technologique.
- Le Prix du Rayonnement du Patrimoine a été décerné à la French Heritage Society et à son président Denis de Kergolay (dont les origines familiales remontent au XIVe siècle et qui compte de nombreux illustres personnages, pairs de France), rappelant que la l’Hexagone sait mobiliser ses réseaux internationaux pour préserver et transmettre son héritage historique.
- Prix du Rayonnement Culturel a été remis à Michel Hazanavicius vient saluer un cinéaste dont l’œuvre, reconnue bien au-delà des frontières, démontre que le cinéma français peut être à la fois exigeant, populaire et universel.
Chaque lauréat incarnant ainsi une facette de cette diplomatie d’influence, souvent silencieuse mais toujours décisive, où leur réussite personnelle devient un langage universel, leur trajectoire un outil de projection, leur exemplarité une forme de soft power à la française
Une ambition assumée : porter le Rayonnement Français au-delà des frontières
Créé en 2009 par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, et présidé depuis 2023 par S.A.R. la princesse Yasmine Murat, épouse du prince Joachim Murat, descendant direct du célèbre maréchal du Premier Empire, le Grand Prix du Rayonnement Français s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de la scène diplomatique et institutionnelle.
Plus de 500 invités étaient présents au cours de cette nouvelle édition du Grand prix du Rayonnement Français, réunis dans le salon de l’Horloge afin de goûter et admirer le savoir-faire français, aux côtés de nombreux sponsors (Fondation Galilé, RFK Luxury, Atelier Missor [ à l’origine des trophées qui ont été remis aux Lauréats-ndlr], Champagne Pommery, les Charcutiers du Grand Paris, MEERT et bien d’autres…) et de représentants de la presse ou de l’aristocratie. C’est d’ailleurs dans le Salon des Beauvais, au cœur même du ministère, là où ont été accueillis les Lauréats, que la princesse Yasmine Murat a accordé une interview exclusive à la Revue Dynastie en collaboration avec Enzo Guyot. Au cours de cet échange, elle est revenue sur le rôle de l’Association du Rayonnement Français, sur la mission qui l’anime, ainsi que sur les critères et les qualités essentielles qui définissent un “bon” lauréat — et la manière dont ceux-ci sont sélectionnés.
L’annonce d’une internationalisation du Grand Prix du Rayonnement français marque également une étape décisive pour l’association : le rayonnement français ne se contentera plus d’être célébré dans la ville Lumière, il sera désormais porté, partagé et incarné à l’étranger puisqu’une édition se tiendra dans le royaume de Thaïlande en mars 2026. La date n’a pas été choisie au hasard puisque les deux pays fêteront le 170ᵉ anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques.
C’est en 1865, sous le Second Empire, que Paris et Bangkok ont signé un traité d’amitié et de commerce. En dépit d’un conflit frontalier lors de la course à la colonisation, en 1921, l’accueil réservé au Maréchal Joffre par le roi du Siam Rama VI a marqué le point de départ d’un renouveau des relations entre la France et la Thaïlande qui se poursuit encore aujourd’hui.
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Frédéric de Natal
Rédacteur en chef du site revuedynastie.fr. Ancien journaliste du magazine Point de vue–Histoire et bien d’autres magazines, conférencier, Frédéric de Natal est un spécialiste des dynasties et des monarchies dans le monde.







