Depuis 1886, les familles royales ayant régné en France étaient interdites de territoire. Grâce à l’initiative du député du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées, l’abrogation de cette « Loi d’exil » est soumise au vote du parlement. Mandaté, le député Bertrand Chautard, qui fera office de rapporteur, soulignera pour convaincre les élus de la République, « le patriotisme du comte de Paris et du prince Bonaparte qui se sont engagés en 1939 dans La légion étrangère ». « A cette époque le comte de Paris était déjà père de neuf enfants. Arrêté pour son action dans la résistance, évadé, combattant du maquis de l’Indre, le prince Bonaparte a terminé la guerre comme lieutenant F.F.I., décoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre avec palme » écrira Le Monde dans une de ses éditions. L’abrogation sera votée par 320 voix contre 179 en mai 1950. Deux mois plus tard, le prince Henri d’Orléans, prétendant au trône, comte de Paris, débarque en France sous l’oeil des objectifs. Il s’installera au Manoir du « Coeur Volant », à Louveciennes.
Frederic de Natal