C’est un dirigeant historique de l’Union Soviétique qui a été oublié. Gueorgui Maksimilianovitch Malenkov a 52 ans quand il succède à Joseph Staline dont il a été l’homme de confiance. Au Kremlin, le pouvoir russe ne saurait souffrir de ses faiblesses et c’est une lutte sans merci qui s’est engagée. Malenkov jouit d’une solide réputation, ses nombreuses purges au sein de l’administration communiste ont laissé un sentiment de terreur derrière elles. On lui attribue la mort de 150 000 personnes envoyées au goulag ou fusillées. Pourtant en 1957, il sera contraint de démissionner pour laisser la place à une figure de l’ombre, bientôt incontournable, Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev. En 1988, sa mort en pleine pérestroïka passera inaperçue. Il aura eu le temps de connaître autant la chute de l’empire tsariste que sentir la fin de l’URSS.
Frederic de Natal