Tenzin Gyatso ( gauche) Mao Zedong (milieu) et le panchen-Lama Choekyi Gyaltsen (droite) à Pékin. 1954.

Objet d’irritation pour les chinois qui ne supportent plus cette monarchie théocratique, c’est dans un certain contexte de fortes tensions avec son voisin que Tenzin Gyatso devient à 15 ans le XIVème chef temporel et spirituel du Tibet. Reconnu comma la réincarnation de son prédécesseur, enfant, il a reconnu tous les objets ayant appartenu à Thubten Gyatso, décédé en 1933.  Ses relations avec Pékin vont être complexes aux cours des années qui suivent, empruntes de miel et de fiel, contraignant finalement le Dalaï Lama à fuir son pays neuf ans après son intronisation. A la tête d’un gouvernement en exil, ce réformateur va devenir au fur et à mesure des décennies une véritable icône de la paix et le symbole de la résistance au communisme chinois. Les Dalaï Lamas sont considérés comme des émanations vivantes du bodhisattva de la compassion. Selon Tenzin Gyatso, si « le mouvement pour le Tibet a attiré un large soutien mondial, c’est en raison des principes universels que le peuple tibétain a incorporés dans sa lutte. Ces principes sont la non-violence, la démocratie, le dialogue, le compromis, le respect des préoccupations sincères des autres, et de notre environnement commun ».

Frederic de Natal