Loin de l’univers de LÎle aux enfants, Casimir de Pologne est un saint-patron révéré en Pologne et en Lituanie (ancienne entité du Grand-duché des Jagellon). Second fils du roi Casimir IV et de la reine Elizabeth d’Autriche, il possède déjà un arbre généalogique éloquent à sa naissance en 1458. Il grandit dans un royaume menacé par les turcs et se révèle un fervent croyant dès sa plus tendre enfance, marquant les esprits par un sens extraordinaire de la piété. « Le prince royal ne peut rien faire de plus noble que de servir le Christ caché dans les pauvres. En ce qui me concerne, je ne veux que servir les plus pauvres d’entre les pauvres » explique  Casimir à un de ses interlocuteurs très admiratif.  D’ailleurs, adolescent, il refusera la couronne de Hongrie qui lui a été offerte afin d’éviter un bain de sang chrétien qu’il entrevoit dans un rêve. Furieux, son père le fera emprisonner un temps dans une forteresse.

Régent en 1479, sa bonne gouvernance impressionne autant que son célibat. Refusant toutes les propositions de mariage qui lui sont faîtes, Casimir préfère se donner entièrement à l’amour de la Vierge Marie et à l’adoration du Saint Sacrement. Peut-être trop. « Plutôt mourir que de commettre le péché » répond -il à ses médecins qui s’inquiètent de son état de santé et qui lui demandent d’avoir des relations sexuelles. Ses nombreux jeûnes l’ont affaibli qu’il ne tarde pas à contracter une maladie pulmonaire qui l’emporte alors qu’il a tout juste 25 ans.

Ses reliques ont été inhumées à la Basilique archicathédrale Saint-Stanislas et Saint-Ladislas de Vilnius, en Lituanie. Beaucoup de miracles lui ont été attribués, permettant sa canonisation au XVIème siècle. Le Pape Pie XII l’a nommé patron spécial de toute la jeunesse et modèle de pureté.

Frederic de Natal