La monarchie tunisienne doit sa prospérité au commerce de l’esclavage, principalement grâce aux tribus du Fezzan (actuelle Libye) et celles du royaume du Kanem (Tchad et Nigeria). Les européen(ne)s n’échappent pas à cette pratique. Lorsqu’il monte sur le trône, Ahmed Ier Bey est un moderniste dont la mère fut une ancienne odalisque italienne. Tolérant (il a accepté qu’une stèle en mémoire de Saint-Louis soit érigée), il va s’atteler à faire interdire l’esclavage. Il prend le soin de faire éditer des fatwas afin de juguler tout mécontentement et promulgue la loi. Elle sera suivie d’effets dans les villes mais très peu dans les campagnes et avec des conséquences, poussant les affranchis à vivre de petits métiers pour survivre, de vols ou à se prostituer.
Frederic de Natal