La résidence d’été des princes-évêques à Seraing. @wikicommons/Flamenc

Principauté théocratique, le prince-évêque César-Constantin-François de Hoensbroeck (1724-1792) est un personnage autoritaire, conservateur, qui contraste avec son prédécesseur plus inspiré par l’idées des Lumières.  Les événements en France attisent les flammes du mécontentement contre le dirigeant de la principauté. Un mois après la prise de la Bastille, à Paris, c’est l’Hôtel de ville de Liège qui est investi par une rébellion hétéroclite ( composée de membres du bas clergé, de la petite noblesse, de la bourgeoisie industrielle, d’ouvriers, de paysans) qui limoge tous les magistrats. En fuite,  César-Constantin-François de Hoensbroeck s’enfuit en Allemagne alors qu’une République est proclamée. Pour peu de temps. En novembre 1791, l’Autriche occupe la principauté et la Belgique en devenir ne va pas tarder à être le théâtre d’un affrontement entre les monarchies coalisées et les révolutionnaires français. Au centre du conflit, la principauté de Liège qui ne cesse de restaurer et abolir sa théocratie.  En 1795, le dernier-prince-évêque  François-Antoine de Méan de Beaurieux est destitué. Il sera le dernier à avoir occupé ce poste.

Frederic de Natal