Tsar de Bulgarie (1943-1946) et Premier ministre (2001-2005), Siméon II a toujours refusé de revenir en politique ou de donner suite aux propositions des divers partis politiques qui souhaitaient le porter à la présidence honorifique de son pays. Il reste pourtant un personnage incontournable de la vie politique locale que l’on consulte régulièrement. A la veille de nouvelles élections législatives qui se sont déroulées le 14 novembre, le monarque a tenu à adresser un message aux membres de la Commission électorale et ceux des bureaux de vote pour la bonne tenue de ce scrutin. La troisième de l’année dans un pays qui connaît une crise politique depuis des mois.
« Ces derniers mois, la Bulgarie a organisé plusieurs élections – pour le renouvellement du parlement, du chef d’état et dans de nombreux endroits se sont déroulées également des élections locales. Bien que l’accent ait toujours été mis sur les candidats, les machines à voter, les bulletins de vote, etc (…), en tant que citoyen bulgare ayant voté à toutes les élections, je tiens à exprimer ma gratitude à chacun des membres de la Commission électorale et ceux des bureaux de vote qui ont géré avec responsabilité et professionnalisme cette gestion difficile » a déclaré le roi Siméon II sur son site officiel. « Surtout dans le contexte sanitaire de pandémie Covid-19 qui ont imposé des changements dans ces élections. Il s’agit des personnes qui n’étaient pas avec leur famille le week-end, mais qui sont restées de nombreuses heures pour que chaque électeur puisse voter et qu’il soit correctement comptabilisé » a-t-il ajouté.
Âgé de 84 ans, ce descendant du roi Louis-Philippe Ier avait répondu aux questions de Peter Antonov qui le questionnait sur la crise politique qui perdure depuis des mois dans le pays. « J’espère que nous allons sortir de cette crise qui perdure et élire un nouveau gouvernement qui va enfin gérer les affaires du pays. Lorsqu’il y a une difficulté ou une crise, il est important que l’État ne soit pas en apesanteur. J’espère que la campagne sera constructive, pas destructrice, avec des compromis de part et d’autre. Car les divisions ne mènent jamais à rien de bon » avait répondu Siméon II au journaliste de l’émission «Bulgaria On Air »
Frederic de Natal