Dès l’annonce du conflit entre l’Ukraine et la Russie, l’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a appelé les parties en présence à cesse les affrontements et reprendre la voie du dialogue diplomatique. Une pétromonarchie courtisée par les États-Unis , l’Europe et la Russie pour sa richesse en gaz.
L’Agence de presse officielle (QNA) a indiqué que l’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a reçu un appel téléphonique de la part du dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, afin de faire le point sur le conflit en cours. La QNA affirme que le souverain de cette pétromonarchie a demandé à « toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à résoudre la crise par le dialogue et la diplomatie et de régler des différends internationaux par des moyens pacifiques ». Il a également conseillé son homologue ukrainien de « ne pas prendre de décisions qui pourraient provoquer une nouvelle escalade ».
Si l’opération militaire spéciale russe en Ukraine a suscité l’indignation mondiale, la monarchie Qatari a confirmé qu’elle ne prendrait pas position dans ce conflit, attendant la décision de l’Organisation des nations unies (ONU) sur le sujet. Il y a deux jours, la Russie avait adressé une lettre au monarque afin de s’assurer de l’amitié du Qatar. Une monarchie au centre de toutes les attentions puisque le président américain Joe Biden, lui-même, avait tenu à recevoir le roi à Washington fin janvier dernier et qui a averti d’ors et déjà l’Europe qu’elle ne serait pas la solution ultime à ses problèmes d’approvisionnement de gaz à venir. « Le volume de gaz dont l’UE a besoin ne peut être remplacé unilatéralement par qui que ce soit, sans perturber l’approvisionnement d’autres régions du monde. La sécurité énergétique de l’Europe nécessite un effort collectif de la part de nombreuses parties » a déclaré le ministre royal qatari de l’Energie.
Frederic de Natal
