C’est une institution militaire située en plein cœur de Paris. La caserne des Célestins abrite aujourd’hui les régiments de cavalerie et l’État-major de la Garde républicaine. C’est dans ce lieu chargé d’histoire que le prince Joachim Murat a été élevé au grade de colonel dans la réserve militaire de la Gendarmerie.
C’est un léger parfum de Premier empire qui a flotté au-dessus de la caserne des Célestins le 28 juin dernier. Face à un parterre de personnalités diverses et de journalistes invités pour l’occasion, le prince Joachim Murat a été élevé au grade de colonel dans la réserve militaire de la Gendarmerie « pour ses qualités et ses mérites personnels ». Une distinction qui s’inscrit directement dans le patrimoine génétique de ce descendant du maréchal du même nom, cavalier émérite et personnage indissociable de l’épopée napoléonienne. Un détail qui n’a pas échappé au général Éric Bio Farina lors de la lecture du discours d’investiture, précédé d’un concerto joué par un quatuor à cordes de l’orchestre de la Garde républicaine.
Les Murat, une famille liée à l’Histoire de France
« Votre famille est étroitement liée à l’histoire de France mais aussi à celle de notre institution. Ce soir, vous refermez une boucle qui a été ouverte il y a bien longtemps. Vous descendez en ligne directe du maréchal Murat, roi de Naples, qui avait combattu en Espagne aux côtés du Maréchal Moncey, celui [dont les gendarmes-ndlr] se réfèrent le plus souvent. Vous êtes cinq fois arrière-petit-neveu de Napoléon Ier, [l’Empereur-ndlr] que l’on considère comme le réformateur de la Gendarmerie nationale post révolutionnaire » a déclaré le général Éric Bio Farina avant d’égrener la biographie éloquente du prince de Pontecorvo. Quatrième bataillon de l’école de Saint-Cyr dont il en ressort officier, le prince Joachim Murat a suivi la tradition familiale d’une maison qui a donné ses héros à la France durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Affecté au premier Régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (RPIMA), il a participé aux côtés du commandement des opérations spéciales (COS) au maintien de l’ordre au Kosovo entre 2002 et 2003. Un milieu militaire que le prince Murat ne quittera pas puisqu’il a obtenu par la suite un Master 2 à l’institut des études supérieures de Défense, à l’université de Panthéon-ASSAS. Spécialisé dans les technologies modernes, engagé dans la lutte contre l’esclavage moderne et dans l’humanitaire, après un passage dans un ministère, le prince Joachim Murat est aujourd’hui à la tête de la fondation East-West Strategic Studies rattachée à l’Université d’Oxford.
Lors des remerciements de circonstance, le prince Joachim Murat s’est déclaré « honoré et heureux de rejoindre cette unité d’élite aux opérations diverses, le dernier régiment militaire monté au monde, capable de charger au sabre et au pistolet ». Un exemple de « fierté nationale » salué par le prince Murat. Le descendant du maréchal Murat, véritable promoteur de l’unité italienne bien avant le Risorgimento, a également rappelé l’importance de la mission de la Garde républicaine : celle de « promouvoir le rayonnement de la France » tant sur le territoire national qu’à l’étranger.
Frederic de Natal