La princesse Élisabeth, duchesse de Brabant et héritière du trône, incarne une nouvelle génération royale entre traditions dynastiques et modernité. Son parcours académique, militaire et international la prépare à devenir la première reine des Belges, symbole d’unité dans un royaume pluriel.

Née le 25 octobre 2001 à l’hôpital Érasme de Bruxelles, Élisabeth Thérèse Marie Hélène, duchesse de Brabant, incarne déjà par ses prénoms une histoire qui dépasse sa propre vie.
Le premier, choisi en hommage à son illustre arrière-arrière-grand-mère, la reine Élisabeth, née duchesse en Bavière, héroïne de la Première Guerre mondiale et mécène des arts, inscrit la jeune princesse dans une filiation prestigieuse. Thérèse, Marie et Hélène viennent rappeler, quant à eux, les racines spirituelles et familiales d’une dynastie profondément européenne.
Depuis le 21 juillet 2013, date à laquelle son père, le roi Philippe, est monté sur le trône, Élisabeth est l’héritière officielle de la couronne. Titre solennel s’il en est, celui de duchesse de Brabant lui confère une place unique dans l’histoire nationale : elle sera, le moment venu, la reine des Belges, une première depuis la fondation du royaume en 1831, dans un siècle où les monarchies vont quasiment toutes se conjuguer au féminin.
.
The King and Queen of the
— Rookie (@royalfocus1) October 3, 2025
Belgians, accompanied by the Hereditary
Princess, HRH Princess Élisabeth, Duchess
of Brabant attend the abdication of Grand Duke Henri and the installation of Guillaume and Stephanie as the new Grand Duke and Grand Duchess #Royal #Luxembourg pic.twitter.com/ZAGxaQCp5f
Des racines multiples et prestigieuses
L’histoire d’Élisabeth s’écrit à la croisée des lignées.
- Du côté paternel, elle descend de la maison Saxe-Cobourg et Gotha, dont les différentes branches ont occupé divers trônes européens. Elle descend en ligne droite du roi Léopold Ier, fondateur du royaume, de Léopold II, bâtisseur controversé qui a donné un empire colonial à son pays, d’Albert Ier, le « roi chevalier », de Léopold III au règne controversé, d’Albert II son grand-père. Sa généalogie possède aussi des liens également avec toutes les familles royales et princières d’Europe notamment celle des Windsor ou encore des Galitzine.
- Sa mère, née Mathilde d’Udekem d’Acoz, appartient à une famille aristocratique wallonne enracinée dans le Hainaut. Par la princesse Zofia Sapieha et la comtesse Anna Komorowska, respectivement arrière et grand-mères maternelles, la princesse Élisabeth se rattache également à la noblesse polono-lituanienne, apportant une dimension internationale supplémentaire à son identité.
Cette double origine lui confère une universalité rare, faite à la fois de rigueur germanique, d’élégance belge et de sensibilité slave.
.
🇧🇪 On the occasion of his 10th anniversary on the throne King Philippe (and Queen Mathilde) organize a Garden Party at the Royal Domaim of Laeken.
— [Wim Dehandschutter] (@WDehandschutter) May 5, 2023
🎉 Saturday May 13, they invite 600 Belgians.
👑 Philippe became King July 21, 2013. pic.twitter.com/tuHeENjddl
Une enfance préservée et harmonieuse, une formation intellectuelle et militaire d’exception
Élisabeth a grandi au château de Laeken, résidence historique de la monarchie belge. Aux côtés de ses frères et sœur – Gabriel, Emmanuel et Éléonore – elle a connu une enfance soigneusement protégée des excès médiatiques, mais jamais coupée de la réalité. Ses parents, soucieux de lui donner une vie la plus normale possible, ont veillé à l’inscrire dans des écoles mixtes, ouvertes, où elle côtoyait des enfants venus d’horizons variés.
Très tôt, ses professeurs ont souligné son sérieux, sa curiosité intellectuelle et sa discipline. Mais au-delà de l’élève appliquée, c’est une jeune fille chaleureuse et simple que ses camarades décrivent, capable d’écoute et de rires francs, soucieuse de rester proche des autres malgré la charge symbolique de son destin.
Polyglotte, Élisabeth a été initiée dès l’enfance aux trois langues nationales – français, néerlandais, allemand – auxquelles s’ajoute l’anglais, aujourd’hui parfaitement maîtrisé. Cette aisance linguistique reflète son aptitude à unir et à dialoguer, qualités essentielles pour la future souveraine d’un pays pluriel.
Après une scolarité primaire à Bruxelles, Élisabeth a rejoint le collège Saint-Jan Berchmans, institution réputée pour son exigence académique (2004-2018). Elle a ensuite poursuivi sa formation secondaire au prestigieux UWC Atlantic College du Pays de Galles, surnommé « l’école des rois », fréquentée par de nombreux héritiers et futurs dirigeants. En 2020, elle y a obtenu avec succès le baccalauréat international.
Peu après, la princesse a choisi une voie à la fois rare et symbolique : une année de formation à l’École Royale Militaire de Bruxelles. Là, elle a suivi les pas de son père, le roi Philippe, et d’innombrables officiers belges. Cette expérience l’a placée au contact direct de la rigueur militaire : exercices physiques, discipline, entraînements en terrain difficile. Une étape qui démontre sa volonté d’incarner l’autorité avec légitimité et respect.
De 2021 à 2024, Élisabeth a poursuivi des études supérieures en histoire et politique à l’Université d’Oxford, l’une des plus anciennes et prestigieuses au monde. Un choix qui reflète son intérêt profond pour la compréhension des sociétés, des dynamiques politiques et des responsabilités qui attendent une souveraine moderne. Aujourd’hui, elle est étudiante en administration publique à la prestigieuse université d’Harvard
🇧🇪 Prinses Elisabeth viert vandaag haar 22ste verjaardag! 🎉 Ze is net begonnen aan het laatste jaar van haar bachelor in Geschiedenis en Politiek aan de Universiteit van Oxford.
— Belgian Royal Palace (@MonarchieBe) October 25, 2023
📷 Bas Bogaerts pic.twitter.com/Z0K80YewBh
Les passions d’une jeune femme moderne entre engagements et missions officielles
Derrière la solennité de son titre, Élisabeth cultive des passions qui révèlent sa personnalité.
- La musique occupe une place de choix : elle pratique le piano avec talent, trouvant dans cet art un équilibre entre rigueur et expression sensible.
- Les sports rythment son quotidien. Elle est passionnée de ski, de voile, de tennis et d’équitation, autant de disciplines qui exigent de l’endurance, du courage et une élégance naturelle. Ces activités lui permettent de conserver un esprit vif et un corps entraîné.
- La lecture et l’étude occupent une grande partie de son temps. Curieuse et réfléchie, elle affectionne particulièrement l’histoire, les biographies et les textes politiques.
- La nature enfin, est pour elle un refuge. Comme sa mère, elle aime les promenades et le contact simple avec l’environnement, source de sérénité et d’équilibre.
Depuis plusieurs années déjà, la duchesse de Brabant participe à des cérémonies nationales : la fête du Roi, la fête nationale du 21 juillet, les commémorations de la Première Guerre mondiale. Elle a également accompagné ses parents lors de missions économiques et diplomatiques, marquant à chaque fois les esprits par sa maturité et ayant manifesté un intérêt croissant pour les enjeux environnementaux, la jeunesse et l’innovation.
Si on lui connaît jusqu’ici deux relations amoureuses, que le Palais royal se refuse de commenter afin de respecter sa vie privée, ses proches la décrivent comme une jeune femme réservée mais souriante, dotée d’une grande écoute et d’une capacité d’adaptation remarquable. À la fois sérieuse et accessible, elle conjugue la dignité de son rang avec une simplicité chaleureuse, ce qui séduit autant les responsables politiques que les anonymes qu’elle rencontre.
#NEW On 26th September Princess Elisabeth, The Duchess of Brabant will take the oath as an officer at the Royal Military Academy 🫡
— CoutureAndRoyals (@CoutureRoyals) September 20, 2023
Her parents King Philippe, Queen Mathilde and her brother Prince Gabriel will be present at the ceremony. Elisabeth is Belgium’s future Queen 🇧🇪 pic.twitter.com/kUgouZGHRi
Le destin d’une future reine
Le jour viendra où la princesse Élisabeth prêtera serment devant les Chambres réunies et deviendra reine des Belges. Elle sera la première femme à porter ce titre dans l’histoire du pays, ouvrant ainsi une nouvelle ère. Tout, dans son éducation, son parcours et sa personnalité, semble la préparer à ce rôle unique.
Elle incarne déjà une monarchie à la fois moderne et enracinée, capable de rester un symbole d’unité dans un royaume aux sensibilités multiples. Plus qu’une figure institutionnelle, elle est appelée à devenir une reine attentive aux préoccupations de son peuple, mais aussi active sur la scène européenne et internationale, prête à écrire une nouvelle page de l’histoire nationale.