Ali Suavi est un intellectuel et un constitutionnaliste. Il va devenir journaliste afin de mettre sa plume au service de ses idées. Collaborant alors au Muhbir (« Le Rapporteur »), le quotidien sera très vite interdit. Brièvement arrêté, il s’exilera à Londres où il épouse une britannique, à Paris où il crée une revue bimensuelle. Lorsque Mourad V monte sur le trône en mai 1876, Ali Suavi décide de rentrer, optimiste. Le nouveau souverain est un libéral et un franc-maçon. Mais trois mois plus tard, il est renversé par son frère Abdülhamid II. Nommé directeur du Lycée de Galatasaray, il va dénoncer la gestion de l’établissement et la discrimination à l’encontre des non-musulmans. Il sera vite démis de ses fonctions. Avec un groupe, il prend la décision de libérer le sultan Mourad V en attaquant le palais où il est enfermé. ce sera un échec. Ali Suavi sera tué dans les affrontements avec l’armée. Il avait 39 ans.
Frederic de Natal