Anobli par la reine Elizabeth II, l’ex-Beatle Paul Mac Cartney a été reçu récemment dans l’ordre des « Compagnons d’honneur ». Une distinction qui salue ceux qui ont rendu des services d’importance nationale. Entre le chanteur à succès et la reine Elizabeth II, une longue histoire d’amour et de tendresse. Une affection qu’il évoque dans un documentaire produit par Amazon Prime Video et qui sera à l’affiche des cinémas le 3 juin prochain à l’occasion du lancement des festivités du Jubilé de la « Queen ». L’occasion pour la Revue Dynastie de revenir sur le lien qui unit Paul Mac Cartney à la souveraine britannique.
C’est en 1965 que le Premier ministre Harold Wilson suggère à la reine Elizabeth II de décorer les quatre fondateurs des Beatles dans l’Ordre de l’Empire britannique. Les « Fab Four », John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison, sont alors au sommet de leur gloire. L’évènement va provoquer un mouvement de foule vers Buckingham Palace et les policiers en faction auront bien du mal à repousser les fans en furie. La « Beatlemania » déferle depuis trois ans sur toute l’Europe et le gouvernement a trouvé un moyen habile de redorer le blason national terni par des années de décolonisation violente. Les Beatles sont devenus une marque de « produits d’exportation » qui place la monarchie britannique dans tous les cœurs européens. Et encore plus dans celui de Paul McCartney, tout juste 23 ans et qui apparaît timide en face de la Queen. A la vue de la souveraine, le jeune catholique de Liverpool est conquis.
Une affection qui a commencé en 1953. « Alors que le couronnement approchait, il y avait un concours pour toutes les écoles d’Angleterre, vous deviez écrire un essai sur la monarchie » explique le chanteur qui n’hésite pas déjà à inclure les paroles d’une chanson aux accents amoureux. Il remporte le concours sous le regard d’Elizabeth II, un portrait accroché au mur de la salle. Il n’aurait jamais pensé qu’un jour, il serait mondialement connu et en face de ses premiers émois. « Nous pensions tous qu’elle était une belle femme. Nous étions des pré-adolescents à Liverpool … Elle ressemblait à une star de cinéma pour nous » confesse Paul McCartney, interrogé dans un documentaire produit par Amazon Prime Video, disponible sur la plateforme de vidéos en streaming et à l’affiche des cinémas le 3 juin prochain à l’occasion du lancement des festivités du Jubilé de la « Queen ». Il n’a pu suivre le sacre, ses parents n’avaient pas de télévision. « [On nous a dit] de ne pas lui serrer la main, l’appeler « Madame » et non « Votre Majesté » et qui si elle s’arrêtait en face de moi, que j’étais autorisé à lui parler, à défaut me taire » se souvient l’auteur-compositeur. Un protocole strict qui lui a laissé un souvenir profond et un prince Philip qui parle de nos « bons gars ». La légende dit même que le duc d’Edimbourg avait « causé » littérature avec John Lennon au cours d’une soirée deux ans auparavant et à laquelle la reine n’avait pu assister, enceinte de son dernier fils, le prince Edouard.
« C’était une belle femme. Je pense que c’est une partie du secret derrière sa popularité, du moins pour ma génération, C’était qu’elle était une vraie femme. À notre manière enfantine, nous l’aimions ainsi vraiment très fort » confesse Paul McCartney. Du côté des autres Beatles, le sentiment est le même. « Ils aimaient tous la reine parce qu’ils s’identifiaient à elle » affirme la star mondiale. Un titre virtuel qu’il partage avec la reine Elizabeth II. Une souveraine qu’il décrit comme « très intelligente ». Ne lui parlez surtout pas de république, Paul McCartney est un monarchiste convaincu. C’est une « grande figure de l’histoire », le « ciment qui unit la Grande-Bretagne » déclare-t-il. Ses détracteurs affirment souvent que la « famille royale coûte trop cher. Mais vu l’argent qu’ils rapportent à notre pays, cet engagement qu’elle a envers la nation, je ne suis pas sûr que je voudrais un président [David] Cameron, [Boris] Johnson ou [Theresa] May. Ça ne sonne pas aussi bien que la reine » ajoute Paul McCartney sur Radio Times, sourire aux lèvres.
Le 11 mars 1997, Paul McCartney a reçu le titre de chevalier des mains de la reine Elizabeth II pour « services rendus » au Royaume-Uni. Un vrai conte de fée musical couronné par un refrain entêtant que nul n’a oublié : « love, love me do, you know I love you… ». Une chanson que Queen Elizabeth apprécie particulièrement.
Frederic de Natal