C’est l’album transgénérationnel de tous les temps et qui va faire de Mickael Jackson, le « roi de la Pop ». Sixième album de l’artiste américain, il mélange des rythmes de funk, post-disco, de musique soul, de soft rock, de R & B et de pop. Né d’une profonde colère de Mickael Jackson, qui vient de renvoyer son père (jusqu’ici son producteur) après la révélation de sa liaison adultérine et la naissance d’un enfant caché, la star traverse une forme de dépression et une solitude qu’il a du mal à combler. Sur les conseils de Diana Ross, il va entamer une transformation physique et se rapprocher de Quincy Jones, le producteur en vogue avec lequel il a déjà travaillé. Si l’album comporte neuf chansons avec la collaboration notable du Beatles Paul Mac Cartney sur « The Girl is mine », c’est trois autres titres qui propulsent le chanteur au rang d’icône internationale. « Thriller » (conçu comme un court-métrage fantastique), « Billie Jean » et « Beat it » (un « West side story » moderne) sont des chefs d’œuvres artistiques qui continent d’influencer les artistes du moment. L’album, vendu à plus de 32 millions d’exemplaires, va même permettre de briser les chaînes raciales sur les télévisions musicales comme MTV. Il est conservé à la bibliothèque du Congrès des Etats-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».
Frederic de Natal