Frappée par un rude hiver, la Russie des Romanov est en proie à violent conflit social qui éclate à Moscou. Les entreprises cessent le travail, l’électricité est coupée et les magasins priés de fermer leurs portes. 60% des usines et ateliers de Moscou sont à l’arrêt. A l’origine de ce mouvement social, des revendications démocratiques qui a déjà contraint le Tsar Nicolas II à faire des concessions un mois plus tôt. Comme légaliser des mouvements révolutionnaires qui appellent, pour la plupart, à l’insurrection populaire. Face à cette situation, l’état d’urgence est vite proclamé dans toute la ville et le gouverneur ordonne l’arrestation des meneurs. Un rassemblement est dispersé sans effusions de sang et les personnes arrêtées sont vite relâchées. Craignant de perdre le contrôle de la situation, les révolutionnaires décident de passer à l’acte le lendemain et jettent des bombes à l’intérieur du siège de l’Okhrana. Il faudra une semaine entière à l’armée pour venir à bout de cette révolution considérée comme un point tournant du règne du dernier souverain de Russie.
Frederic de Natal