Haiti en 1915 @Flickr

Chez les Sam, on est président de père en fils. Militaire carrière,  fils du président haïtien Tirésias Simon Sam, Jean Simon Vilbrun Guillaume Sam s’est retourné contre le président Oreste Zamor contraint de démissionner en novembre 1914. Il porte à la tête du pays le général Joseph Davilmar Théodore. La politique anti-américaine de ce dernier pousse Jean Simon Vilbrun Guillaume Sam à prendre la tête du parti des mécontents. Il tente un coup d’état mais la démission de Théodore permet au pays de ne pas sombrer dans la guerre civile. Il prend la tête du gouvernement, arrête tous les opposants et emprisonne leurs familles. Une terreur s’installe dans toute l’ile. Une rébellion dirigée par Rosalvo Bobo éclate? à laquelle se joint Oreste Zamor. Les exécutions s’enchaînent, principalement des mulâtres.  Les émeutes deviennent de plus en plus violentes.  Un tir, le président Sam est touché à la jambe et se réfugie, paniqué, à l’ambassade de France.  Le bâtiment est pris d’assaut par une foule en colère qui le bat à mort.  Craignant que le révolutionnaire Rosalvo Bobo ne prenne le pouvoir, les États-Unis envoient un corps expéditionnaire le 29 juillet date à laquelle le président Sam a rendu l’âme, attaché à une grille.  Les américains prennent alors le contrôle de tous les ports d’Haïti. Une occupation qui se terminera en 1934.

Frederic de Natal