Lorsqu’elle signe la Loi d’Or qui met fin à l’esclavage, la régente Isabelle ne sait pas encore qu’elle va aussi provoquer la fin de la monarchie brésilienne. Abandonnée progressivement par les propriétaires terriens et l’église catholique, ses premiers soutiens, l’institution royale va être la victime d’un coup d’état militaire qui s’opère sans effusion de sang. Bien qu’il soit au sommet de sa popularité, Dom Pedro II, qui règne depuis 58 ans, refuse de faire couler le sang et rejette toutes les propositions qui lui sont faîtes. Il semble même insensible aux événement qui se déroulent dans son pays.« S’il en est ainsi, je prendrai ma retraite, j’ai assez travaillé et je suis fatigué ; je vais aller me reposer » déclare alors l’empereur qui abdique et quitte le pays deux jours plus tard, avec sa famille. Le maréchal Deodoro da Fonseca est désigné président de la République et chef du gouvernement intérimaire. Dom Pedro II meurt en exil le 5 décembre 1891. Ses derniers mots furent : « Deus que me conceda esses últimos desejos – paz e prosperidade para o Brasil… » ( Que Dieu m’accorde ces derniers souhaits : paix et prospérité pour le Brésil…).
Frederic de Natal