Ce sont deux journées qui vont précipiter le destin de la monarchie française. Jeune et fougueux, avocat peu connu, Camille Desmoulins harangue la foule rassemblée ce 12 juillet au Palais-Royal. Il appelle aux armes contre le roi et le gouvernement. Des manifestations éclatent à Paris. On porte en triomphe les bustes de Jacques Necker, récemment renvoyé par le foi, du duc d’Orléans qui a osé s’opposer à son cousin Louis XVI. La cavalerie charge et tranche dans le vif afin de disperser la foule. Les régiments suisses sont mobilisés. Une décision qui va rendre ces journées encore plus chaotiques. Le lendemain, les « électeurs » de Paris se constituent en « milice bourgeoise » de 48 000 hommes et vont arborer pour la première fois une cocarde rouge et bleu, couleurs de Paris. Partis aux Invalides, ils réclament des armes qui y sont stockées mais se heurtent au gouverneur. A la forteresse de la Bastille, les portes sont fermées, la garde doublée. Le 14 juillet, c’est le début de la Révolution française.
Frederic de Natal
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