« Nous sommes pleinement convaincus que chaque légaliste peut être fier de l’histoire de son parti. Aucune autre organisation politique dans le pays, qu’elle soit de gauche ou de droite, ne peut être comparée au Parti de la Légalité qui a toujours su maintenir sa vision sur les grandes questions qui ont agité l’histoire de notre état et la société albanaises au siècle dernier. Le PLL a toujours su protéger et promouvoir le respect de l’autorité, de l’État de droit, la garantie de la liberté de soi, la sécurité des biens, la dignité humaine et les aspirations à l’unité nationale ». Pour le Congrès du mouvement monarchiste albanais organisé le 21 novembre, qui compte des élus au parlement, le prince Leka d’Albanie, prétendant au trône, a adressé un message à ses partisans, leur rappelant que leur devoir était de relever la nation avec pour seul credo : « La Patrie avant tout ».
Le PLL, un parti politique indissociable de l’histoire de l’Albanie
Un des plus vieux partis d’Albanie, le PLL va fêter son centième anniversaire. Fondé par le roi Zog Ier, les Légalistes organisent la résistance contre les italiens et les communistes durant la Seconde guerre mondiale après que ceux-ci aient pris le leadership d’une coalition hétéroclite de résistance. Le pays sombre dans la guerre civile. A la fin du conflit mondial (1944), les royalistes n’arrivent pas à s’imposer. Désormais au pouvoir, les communistes décident d’abolir la monarchie deux ans plus tard. Très illégalement. En exil, le PLL se rebaptise l’Organisation nationale du mouvement pour la légalité sous le leadership d’Abbas Kupi, héros de la résistance. Partisan de la Grande Albanie (incluant le Kosovo et les territoires où sont présents les minorités albanophones), plusieurs tentatives de renversement du régime marxiste seront organisées sans succès dans les années soixante et quatre-vingt. Il faudra attendre la chute du mur de Berlin pour que le PLL retrouve une existence légale et participe aux élections parlementaires. Avec un certain succès aléatoire au cours des dernières décennies.
« Le peuple albanais s’attend à ce que le Parti Légaliste ait une voix qui porte à l’intérieur et à l’extérieur, trouve comment l’esprit conservateur de l’organisation peut s’accorder avec la nécessité de réformes économiques et sociales, qui sont le juste équilibre entre l’autonomie du parti et détermine quel partenariat peut-il réalisé avec d’autres organisations politiques » a déclaré le petit-fils du roi Zog Ier.
Frederic de Natal