Couronné en septembre 2009 , en dépit de l’opposition des membres de la famille royale de Polynésie française, il a attendu la date anniversaire du sacre de Napoléon, le 2 décembre dernier, pour « rassembler les héritiers de la famille Pomare et les des représentants des principales chefferies » afin de « réhabiliter la principauté » de Tahiti. Plusieurs fois renvoyé devant les tribunaux, condamné, le prince Joinville Pomare espère que son « état » sera reconnu par l’Organisation des nations unies (ONU). « On peut changer les choses ici chez nous, et nous, les familles royales, nous avons le devoir de le faire » a expliqué Joinville Pomare à la presse. Celui qui tient son prénom d’un titre de la maison d’Orléans dénonce régulièrement le colonialisme mis en place dans le Pacifique par la France. « Pour nous, l’avenir, c’est la principauté, nous voulons qu’elle soit reconnue et elle va l’être. Nous voulons que notre programme économique soit mis en place. On veut développer notre pays par rapport à ce que nous pensons, pas par rapport à ce que les autres pensent. On veut créer des emplois pour que nos jeunes puissent évoluer » précise « l ‘anti-vax » prince royal. Bien que la maison royale ne règne plus sur la Polynésie depuis 1880, date à laquelle le roi Pomare V a cédé son royaume à la France en échange d’une rente viagère, ses membres continuent d’influer sur la politique de ce territoire d’Outre-Mer et d’occuper des postes locaux ou territoriaux (Oscar Temaru, ancien président de Polynésie, est apparenté à la famille royale de Tahiti).
Frederic de Natal