Passionné de sport automobile depuis sa jeunesse, l’archiduc Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine en a fait un véritable métier, désormais reconnu dans sa discipline. Portant un nom illustre qui rappelle toutes les gloires passées de l’Autriche-Hongrie, ce jeune héritier est un catholique assumé et engagé qui entend « réconcilier sa foi chrétienne avec ce sport de haut niveau ».
Il a été longtemps la proie de doutes. A 24 ans, Ferdinand de Habsbourg-Lorraine affiche désormais une fraîcheur insolente sur les réseaux sociaux dont il est un afficionado. A l’instar de toute sa génération. Sur sa page Facebook, suivie par plus de 20000 personnes venues de tout horizon, on peut suivre quotidiennement son parcours zébré de photos, interviews, vidéos en tout genre où il s’exprime tantôt en allemand (sa langue maternelle), tantôt dans un parfait anglais. L’archiduc, héritier du trône austro-hongrois, est un passionné qui s’est réconcilié avec Dieu et qui ne craint pas de parler de sa foi. « Je veux aussi montrer qu’il est possible d’être catholique en tant que jeune », a déclaré le natif de Salzbourg, interviewé par le magazine « You ».
Concilier ses convictions religieuses avec sa passion pour le sport automobile
L’arrière-petit-fils du dernier empereur d’Autriche confesse qu’il n’a été « pas facile pour lui de concilier ses convictions avec le sport de haut niveau », une discipline où il existe « beaucoup d’égoïsme et de comportement égocentrique ». Ferdinand de Habsbourg-Lorraine a trouvé conseils auprès d’un autre membre de la maison impériale, étoile montante de la famille, l’archiduc Edouard de Habsbourg-Lorraine. L’ambassadeur hongrois au Vatican a prodigué de nombreux conseils à cet habitué des podiums. Un prince qui s’est aussi lancé dans un projet pro-environnemental (« Conduisez vite, agissez plus vite » ) afin de protéger les ressources données par le Seigneur aux hommes. Un sujet récurrent dans le sport automobile qui n’est pas sans reproches.
Un prince engagé contre le réchauffement climatique
« Ce qui est cool avec la foi chrétienne, c’est qu’elle mène à ce qui compte vraiment dans la vie » déclare Ferdinand de Habsbourg-Lorraine, chroniqueur sportif sur la télévision autrichienne. Le vainqueur du Mans 2021 (en catégorie LMP2) voit son engagement en faveur du développement durable comme l’expression de sa responsabilité de chrétien. « Ma croyance doit se refléter dans mon comportement » ajoute le prince qui tente de « neutraliser » l’empreinte carbone de son équipe en se mettant au service de sa croyance et de son engagement contre le réchauffement climatique. « J’aide à à protéger une forêt vierge en Équateur » explique cet archiduc 2.0 qui s’est fixé comme but de « d’essayer réduire la consommation de plastique ou de soutenir des formes qui mettent en œuvre cette durabilité dans les vêtements d’équipe ou dans les transports ».
« Jésus est venu à moi. Cela ne s’explique pas »
Pas question de manquer une messe, il se sent « mal » s’il ne communie pas avec Dieu. Il a d’ailleurs préféré aller en pèlerinage à Fatima, au Portugal, au lieu de partir en vacances faire la fête avec ses amis en Grèce. « La foi est particulièrement importante. Ne me demandez pas pourquoi mais je ne comprenais pas pourquoi, je me sentais vraiment seul. Jésus est venu à moi. Cela ne s’explique pas. Il s’agit d’amour… Le reste est venu de lui-même » précise Ferdinand de Habsbourg-Lorraine, tout sourire. Un jeune homme qui espère être un exemple pour sa génération, regard fixé sur un blason millénaire chargé d’histoire. Les Habsbourg-Lorraine, définitivement le synonyme d’une maison au service de Dieu et du peuple.
Frederic de Natal