Personnage éminent, le prince Tögs-Ochiryn Namnansüren persuade les nobles et les responsables ecclésiastiques de déclarer l’indépendance de la Mongolie alors que la monarchie chinoise vacille. La dynastie Qing ne tarde pas à être déchue de ses droits. L’assemblée décide d’adopter le principe de monarchie théocratique et couronne empereur (Khan) le Bogdo Gegen XI (1869-1924), figure spirituelle du Bouddhisme. La jeune monarchie ne tardera pas à être la proie des russes blancs et des communistes chinois avant de tomber à son tour, une décennie plus tard. « Dès son plus jeune âge, il souhaitait restaurer le grand royaume mongol de Gengis Khan ou, du moins, libérer la Mongolie des Chinois et la rendre autonome. Les princes locaux le craignaient, mais les masses l’aimaient… Un premier hiérarque et dirigeant indépendant et intelligent qui n’était inacceptable ni pour le Tibet, ni pour les Chinois » écrira le baron Ungern-Sternberg à propos du Khan.
Frederic de Natal
