C’est un impôt célèbre de la monarchie capétienne. Déjà existante sous la Rome antique, la Gabelle du sel apparaît sous le règne de Saint-Louis (XIIIème siècle) dans les privilèges et les coutumes qu’il donne à Aigues-Mortes. Son frère, Charles d’Anjou, s’empare de l’idée et l’étend sur toutes ses terres. Pourtant, cet impôt n’est pas généralisé à la France. Le roi Philippe V le décrit d’ailleurs comme étant peu populaire et qui n’est pas voué à être perpétuel. Il faut attendre Philippe VI pour que l’impôt soit appliqué à tout le royaume afin de financer ses guerres, soumis à des taxes mais dont le commerce reste libre (1342). L’impôt engendrera de nombreuses révoltes au cours des siècles qui se succèdent, souvent abrogés et remis en place, et fera la joie des contrebandiers, les faux-sauniers, dont les plus célèbres seront Mandrin et Jean Chouan. Il faudra attendre 1945 avant de le voir disparaître définitivement.
Frederic de Natal