Répression à Alger, 1992

Le début de la « décennie noire ». A l’issue des élections législatives qui ont vu la victoire du Front islamique du Salut (FIS) et l’arrivée au parlement de députés islamistes (188 sièges sur 231), le pouvoir à Alger prend une décision drastique. L’appareil militaire du Front de Libération nationale (FLN) annonce qu’il invalide les résultats, pousse quelques jours plus tard le président Chadli Bendjedid à la démission et nomme à la tête d’un Haut Comité de Sécurité, Mohamed Boudiaf (lequel sera assassiné en juin 1992). La répression contre les islamistes sera sanglante. Arrestations arbitraires, guerre civile, massacres de populations proches de la mouvance islamiste. Officiellement terminée en 2003, c’est un chapitre noir de l’histoire de l’Algérie qui continue de marquer profondément cet ancien département français d’Afrique du Nord.

Frederic de Natal