Génocide Rwandais.

Ancienne colonie belge, c’est un calme précaire qui dure depuis des décennies au Rwanda. Ce pays des grands Lacs a déjà été le témoin de massacres entre hutus et tutsis à l’aube de son indépendance et le régime militaire  a progressivement exclu tous les tutsis des postes importants. C’est dans ce contexte que trois jeunes filles, étudiantes de la congrégation religieuse de Kibeho, vont prétendre(entre 1981 et 1982) avoir vu « La mère du Verbe » . En dépit de leurs détracteurs, la congrégation va devenir le lieu de rassemblement de dizaines de milliers de personnes venues à la rencontre de ces étudiantes qui parlent avec la mère du Christ. Dans un moment d’extase mystique, elle annonce en août 1982 que le pays va bientôt connaître « un fleuve de sang », affirment voir des « gens qui s’entretuent et des têtes décapitées », des monticules de cadavres. Si les apparitions se terminent en 1989, la prophétie va prendre forme 5 ans plus tard lorsque les deux présidents rwandais et burundais sont tous deux assassinés. En mai 1994, une des étudiantes affirme avoir encore parlé avec la Vierge devant l’église de son village où on a entassé les victimes du génocide (11000 personnes) perpétré à Kibeho.  Ses déclarations font l’objet d’une attaque de la part des deux camps, la contraignant à fuir le pays. Une autre des étudiantes sera même assassinée. Il faudra attendre 2001 pour que l’église catholique reconnaisse enfin les apparitions. Kibeho est aujourd’hui un centre de pèlerinage.

Frederic de Natal